Présentation
L’Ecole Nationale d’Economie Appliquée (ENEA) a été créée en 1964 par décret 64-560 du 30 Juillet 1964 suite aux résultats concluants enregistrés dans la formation des agents de la Coopération avec le Collège Coopératif de Dakar en 1963, d’une part et à la nécessité de prendre en charge les besoins en formation des cadres des autres ministères, d’autre part.
Cet établissement de formation professionnelle supérieure a été créé pour répondre à des objectifs clés du développement économique et social du Sénégal, voire des pays africains au Sud du Sahara. Au terme de la nouvelle orientation issue de la réforme des Ecoles de Formation Professionnelle en 1990, l’ENEA a opéré une restructuration dans un contexte marqué par la non automaticité de l’accès à la fonction publique de ses diplômés au niveau du Sénégal, une ouverture vers le privé, une plus grande autonomie financière et administrative et enfin une réorganisation de l’école en cinq départements, à savoir :
- Le département Aménagement du Territoire, Environnement et Gestion Urbaine (ATEGU) ;
- Le département Développement Communautaire, Education et Formation (DECOF);
- Le département Planification Economique et Gestion des Organisations (PEGO) ;
- Le département de la Recherche Appliquée (RA) ;
- Le département du Tronc Commun (TC)
L’ESEA a été officiellement rattachée et intégrée à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) depuis 2008. Le projet pédagogique de l’ESEA est très original et spécifique par rapport aux formations professionnelles courante et à la formation universitaire classique. Durant tout le cursus de la formation, la pédagogie est basée sur l’alternance entre la théorie et la pratique : les enseignements se déroulent 11 mois sur 12 dont 07 mois de cours théoriques et 04 mois de stages de terrain.
C’est pourquoi, nous considérons l’intégration de l’ESEA (ex ENEA) de très salutaire puisqu’elle constitue un accompagnage mutuel gagnant-gagnant. En effet, après une longue capitalisation dans le domaine de la formation académique universitaire, l’UCAD s’est engagée présentement dans le processus et de professionnalisation de ses enseignements. Sur ce plan, en rapport avec l’expérience de terrain la mise à contribution de l’ESEA (ex ENEA), aussi bien dans la conception des curricula que dans l’animation des modules, pourrait être bénéfique : L’ESEA (ex ENEA) se caractérise par sa bonne maîtrise de l’organisation et de la démarche méthodologique des stages et études de terrain centrée sur les préoccupations de développement dans toutes les entités territoriales ou zones éco-géographiques d’un pays.
Les enjeux majeurs qui, en ce moment, interpellent l’ESEA (ex ENEA) se déclinent en termes d’adaptation dans le contexte universitaire mais aussi de consolidation et meilleure valorisation de nos acquis en termes de formation professionnalisante et de recherche-action. C’est pourquoi nous nous inspirons d’ores et déjà des réformes institutionnelles qui tendent à généraliser l’adoption du système LMD en tant que école supérieure de formation professionnelle intégrée à l’UCAD. Ce faisant nous nous positionnons comme un cadre d’accueil qui crée le lien formation universitaire et formation professionnelle supérieure conformément aux nouvelles orientations de l’enseignement supérieur. L’ESEA bénéficie d’un cadre juridique et administratif qui valorise le statut des enseignants et des étudiants tout en stimulant et facilitant une carrière universitaire dans une école supérieure de formation professionnelle.
La réussite de notre projet pédagogique sera d’avantage facilitée par l’engagement que nous avons pris d’élargir ou d’enrichir notre réseau de partenariat dans le domaine de la coopération universitaire au niveau national et international.
L’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (ESEA ex. ENEA) a été créée en 1964 par décret 64-560 du 30 Juillet 1964 pour combler les besoins en personnel des structures d’encadrement rural (coopération, animation, expansion rural etc...) qui avaient été mises en place pour l’exécution du premier plan de développement et social du Sénégal.
Ce plan fortement d’inspiration participative, il a fallu penser à un système de formation des agents, où les cours ne se dérouleraient pas simplement « intra-muros » et sanctionné par un diplôme, mais où les futurs cadres de développement s’imprégneraient aussi des réalités de terrain auprès des populations rurales. Ce postulat a conduit à la conception d’un programme de formation basé sur l’alternance entre théorie et la pratique, d’où l’importance accordée aux stages.
Durant les stages pratiques, les étudiants collectent des informations de types sociologique, organisationnelle, environnementale, agricole, économique etc. Ces données leur servaient de base de réflexion afin d’enclencher un processus d’auto-analyse des situations locales avec les populations, qui pouvaient déboucher sur des projets de développement.
En phase théorique, ces données brutes sont traitées par le corps professoral pour servir aux « études concrètes ». Elles constituent un temps fort où les étudiants quel que soit leur spécialité de formation, étaient encore mis ensemble pour discuter de diverses problématiques de développement, des contraintes et des solutions possibles en référence aux enseignements
C’était aussi un temps fort pour faire comprendre aux étudiants d’alors que quel que soit le secteur d’activité professionnelle d’un agent de développement, son intervention s’inscrit toujours dans une complémentarité avec celle d’autres agents d’activité professionnelle différente. C’est cette vision structurée qui construit le développement.